Si les premières minutes semblent vouloir arrimer Mr. Majestyk au cinéma de gauche engagé des années 70, cet arrière-plan, peut-être cher au scénariste Elmore Leonard, est bien vite balayé par Richard Fleischer et son interprète principal, visiblement tous les deux plus intéressés par l'action et la castagne. Pour autant, cette rencontre entre le grand réalisateur des Vikings ou de Soleil Vert et Charles Bronson s'impose comme une des plus intéressantes bandes tournées par ce dernier durant cette décennie. Son affrontement avec le trop tôt disparu Al Lettieri (vu aussi dans Le Parrain et Guet-apens) vaut à lui seul son pesant de cartouches et fait augmenter la valeur ajoutée de ce film dans lequel ce dernier ne serait qu'un film de plus dans la filmographie du moustachu. De plus, il est toujours agréable de voir Bronson, égal à lui-même, impassible et minéral, se frotter (c'est une façon de parler) à une autre actrice - ici Linda Cristal - que son épouse, Jill Ireland. Décevant si on le compare aux chefs-d'oeuvre de Fleischer, Mr. Majestyk est par contre un très bon Bronson.
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