dimanche 10 juillet 2011

V - THE HOT ONE (1978) - Robert McCallum


Titre
V - The Hot One
Année
1978
Réal.
Robert McCallum
Genre
Porno
Origine
USA
Int.
Annette haven, John Leslie, Paul Thomas, Laurien Dominique...


Sujet : 
Valerie, jeune bourgeoise frustrée, décide de vendre ses charmes dans une maison de passe.



En quelques mots : 
Plus ou moins inspiré de Belle de jour, V - The Hot One aka Jeux sexuels d'une jeune fille gourmande, témoigne encore une fois de la différence abyssale qui existe entre le grand porno Us des années 70/80 et les médiocres produits fabriqués à la chaîne aujourd'hui davantage guidés par une obsession anatomique que par un vrai talent cinématograhique.
Car, ce film de Robert McCallum, nonosbtant bien entendu ses nombreuses - et magnifiques - scènes de sexe (celle où Annette Haven se masturbe, la séquence en ombre chinoise...), pourrait presque être visionné comme n'importe quelle pellicule classique. On y trouve un scénario, une vraie mise en scène, une musique (piquée d'ailleurs au Windows de Jon Lord) et une poignée de comédiens que n'effrayent pas des textes à réciter, à la fois charismatiques et talentueux. 
Et puis, un film réunissant Annette Haven et John Leslie, ça ne peut tout simplement pas se refuser ! L'actrice trouve du reste dans V - The Hot One, un de ses plus beaux rôles. Merci (encore) Wild Side pour cette chaude pépite !


dimanche 3 juillet 2011

GRACE (2009) - Paul Solet


Titre
Grace
Année
2009
Réal.
Paul Solet
Genre
Horreur
Origine
USA - Canada
Int.
Jordan Ladd, Samantha Ferris...


Sujet : 
Alors qu'elle perd l'enfant qu'elle attend dans un accident de voiture, une jeune femme décide d'aller au bout de sa grossesse et finit par accoucher d'une petite fille, baptisée Grace. Très vite, la maman se rend compte que le bébé préfère le sang ou lait maternel...


En quelques mots : 
Grace est un grand petit film. Froid et clinique, il épouse de manière organique une terreur née d'un cadre quotidien et d'une situation - la naissance d'un enfant - d'habitude synonyme de bonheur et de joie. Le film dans son intégralité grouille de détails et d'images propres à la nurserie qui se parent ici d'une dimension inquiétante évidente. Chaque personnage, chaque scène, ont leur raison d'être, témoin ce chat noir dont on aurait pu penser qu'il passerait à la casserole et qui au contraire apparaît comme une sorte de gardien, de protecteur de l'enfant.  
Bien documenté sur le sujet, Paul Solet orchestre avec une économie d'effet une montée en puissance de l'horreur qui le rapproche des grands maîtres Cronenberg et Polanski. Intelligemment, il ne livre aucune explication. Grace est-elle un monstre ? Ou bien le fruit de l'imagination d'une mère qui perd les pédales ? Un peu des deux peut-être... Dans tous les cas, on tient là un jeune metteur en scène prometteur, qui sait installer puis développer une atmosphère angoissante. 
Passé un peu inaperçu, Grace a droit à une seconde chance en étant disponible avec la magazine Mad Movies. Vous savez donc ce qui vous reste à faire...


samedi 2 juillet 2011

L'HOMME INVISIBLE (1933) - James Whale


Titre
The Invisible Man
Année
1933
Réal.
James Whale
Genre
Science-fiction
Origine
USA
Int.
Claude Rains, Gloria Stuart, Henry Travers, Una O'Connor...


Sujet : 
Devenu invisible, un savant sombre peu à peu dans la folie.


En quelques mots : 
Après avoir adapté Mary Shelley en 1931 (Frankenstein), James Whale s'attaque à L'homme invisible de H.G. Wells. La fidélité et la réussite sont encore au rendez-vous.
Si les deux récits ne sont pas sans points communs (la figure du chercheur isolé, sa fiancée délaissée...), L'homme invisible va beaucoup plus loin dans la folie puisque son "héros", en découvrant son immense pouvoir, veut l'employer pour faire le mal et non pas pour améliorer l'humanité.
Bien qu'on ne le voit que lors des ultimes secondes, Claude Rains, dont il s'agit du premier film, s'impose uniquement grâce à sa voix terrifiante que l'on n'est pas près d'oublier. Celle-ci, combinée à une gestuelle étudiée, diffuse tout du long un climat inquiétant à laquelle, le film doit autant qu'à ses trucages dont il faut bien entendu souligner la remarquable qualité. Dus à John Fulton, on a peine à croire qu'ils datent de près de 80 ans ! D'une grande modernité, ils ont permis au film de devenir un très gros succès en son temps. 
Enfin, on retrouve dans L'homme invisible, dont aucune ride ne vient en altérer la beauté, cette magie  visuelle propre au cinéma en noir et blanc de cette époque qu'on ne se lasse pas d'admirer. Un chef-d'oeuvre, tout simplement. 



LOOKING FOR ERIC (2009) - Ken Loach


Titre
Looking For Eric
Année
2009
Réal.
Ken Loach
Genre
Comédie dramatique
Origine
GB
Int.
Steve Evets, Eric Cantona...


Sujet : 
A Manchester, un homme dont la vie fout le camp, voit son idole Eirc Cantona apparaître pendant qu'il fume un joint. Par ses conseils, l'ancien footballeur l'aidera à remonter la pente.




En quelques mots : 
Malgré son joli succès, Looking For Eric a subi les attaques de certains gratte-papiers reprochant à Loach d'avoir perdu son regard social plein de noirceur. Nonobstant une happy end agréable et effectivement assez peu réaliste (mais un film où Cantona surgit à travers la fumée d'un joint, peut-il être réaliste ?) et  outre le fait qu'il dépeint la ville de Manchester sans fard, c'est oublier que chez Loach, l'humour n'est pas toujours absent. On se souvient ainsi de My Name Ie Joe (1998), dont Looking For Eric est proche. 
Bien entendu, l'oeuve doit surtout son succès à Eric Cantona, égal à lui même dans un récit (tiré d'une idée personnelle) qui reprend un peu le thème de Tombe les filles et tais-toi, où un minable joué par woody Allen était aidé par Humphrey Bogart. L'homme a du charisme et le voir fumer des pétards et prononcer une réplique telle que "Je ne suis pas un homme, je suis Cantona", cela n'a pas de prix.
Bref, Ken Loach signe un film peut-être mineur mais rafraichissant et léger. Qui fait du bien. 


dimanche 26 juin 2011

QUELLE JOIE DE VIVRE (1961) - René Clément


Titre
Quelle joie de vivre
Année
1961
Réal.
René Clément
Genre
Comédie
Origine
Italie, France
Int.
Alain Delon, Gino Cervi, Barbara Lass, Ugo Tognazzi...


Sujet : 
Dans l'Italie de 1921, Un jeune homme se retrouve mélé à l'affrontement entre anarchistes et fascistes. 



En quelques mots : 
L'association entre l'acteur Alain Delon et le metteur en scène René Clément a été fructueuse.On pense forcément à Plein soleil  (1960) et aux Félins (1964). Entre ces deux pépites, se glisse le moins connu Quelle joie de vivre, réalisé en 1961. Celui-ci fut un échec commercial que le contexte de l'époque (la guerre d'Algérie et les attentats de l'O.A.S.) peut en partie expliquer.  Mais pas seulement. Son ton entre burlesque et ironie que rehausse une touche de non-sens, son (beau) noir et blanc (la photo est de Henri Decaë) et l'occasion - rare - de voir Delon dans un registre humoristique et ce, même si à ce moment là de sa carrière, le comédien n'est pas encore attaché à un style particulier, contribuèrent certainement à brouiller la vision de ce film qui mérite du coup d'être redécouvert et réévalué à sa juste valeur. 

Se coulant dans la tradition comique italienne, Clément se fait visiblement plaisir à dynamiter aussi bien les anarchistes que les fascistes, l'Eglise que les classes moyennes, loin de ses premières oeuvres à la gloire de la Résistance (La bataille du rail...). Le film regorge de gags, de clins d'oeil et de situtations absurdes. C'est jubilatoire et moderne, ne souffrant que de menues longueurs. Et puis, il y a Alain Delon, léger qui bouffe l'écran à plein dent, bien entouré (comme souvent) par un Gino Cervi encore de gauche et une belle Barbara Lass.



samedi 25 juin 2011

LE VOYAGE FANTASTIQUE (1951) - Henry Koster



Titre
No Highway In The Sky
Année
1951
Réal.
Henry Koster
Genre
Drame
Origine
USA - GB
Int.
James Stewart, Marlene Dietrich, Jack Hawkins, Glynis Johns, Kenneth More...

Sujet
Un savant est persuadé qu'un avion dont il teste la résistance, verra sa queue se briser au bout de 1440 heures de vol. Sans le savoir, il monte à bord de l'un de ceux-ci, puis tente de prévenir l'équipage du danger qu'ils encourent. 



En quelques mots : 
Le voyage fantastique, qu'il ne faut bien entendu pas confondre avec son (célèbre) homologue que réalisa Richard Fleischer en 1966, est un film un peu oublié aujourd'hui, la faute à une mise en image paresseuse et académique (dans le mauvais sens du terme). Heureusement, il a pour lui sa solide distribution qui lui permet de se laisser voir sans déplaisir. 

Bien sûr, il y a Marlene, que l'on aime (ou pas), laquelle retrouve son partenaire de Femme ou démon (1939), James Stewart, parfait comme de bien entendu, dans le rôle du savant un peu farfelu, élevant seul sa fille avec des méthodes éducatives très personnelles sinon étranges. Tourné en Angleterre, le film peut compter également sur une poignée d'excellents comédiens du cru, dont l'imposant Jack Hawkins et la charmante Glynis Johns. 




Du côté d'Artus Films




Artus Films poursuit son travail d'orpaillage avec cette double sortie à faire bander un eunuque :
- The Killing Kind de Curtis Harrington, formé à l'école Roger Corman, film de terreur de 1973 avec John Savage.
- Devils Times Five, filmé par Sean McGregor en 1974. A conseiller aux pervers aimant des bambins tueurs !

dimanche 16 janvier 2011

L'ASSASSINAT DE TROTSKY (1971) - Joseph Losey



  • R. : Joseph Losey
  • Sc. : Nicolas Moseley, Franco Solinas
  • Ph. : Pasquale De Santis
  • M. : Egisto Macchi
  • Int. : Richard Burton, Alain Delon, Romy Schneider, Jean Desailly
  • Sujet : L'assassinat de Trosky en 1940 à Mexico par Ramon Mercader.
En quelques mots : Bien fait, parfaitement interprétré, notamment par Delon dans un rôle assez difficile et loin de ses compositions habituelles, L'assassinat de Trotsky n'est pourtant pas une oeuvre à la hauteur de son sujet car dénuée d'émotions et de passion. Losey n'y est pour rien, le scénario, oui, qui se résume trop à une alternance de scènes entre Delon et Schneider et de l'autre, celle montrant Trotsky reclu dans sa propriété et qui se souvient. Dommage. 



vendredi 14 janvier 2011

INSIDE DESIREE COUSTEAU (1979) - Leon Gucci

A la manière de Insasiable, sorti l'année suivante en 1980, Inside Desiree Cousteau adopte une forme (faussement) autobiographique en cela qu'il est censé retracer les premiers pas de la porn star des seventies Desiree Cousteau. Malgré la pauvreté de sa mise en scène et le ton volontairement comique (cf. les bruitage et la musique digne d'un épisode de Benny Hill lors de la première scène de sexe !) du film, celui-ci mérite le coup d'oeil pour son fabuleux casting (Serena, John "le tronc" Holmes, Mike Horner...) et donc aussi pour Desiree Cousteau, ses formes callypiges et son air mutin entre innocence et perversité. Mais si vous désirez découvrir la comédienne, mieux vaut privilégier le documentaire qui suit, durant lequel, à travers les propos des plusieurs acteurs (dont Paul Thomas), se dessine une personnalité plus complexe et visiblement torturée qu'il n'y parait et dont on ne parvient pas à savoir quel fut le degré de passion sinon d'implication au sein de la pornographie. 



mercredi 12 janvier 2011

ENQUETE A L'ITALIENNE (1977) - Steno

Bon, que dire sur Enquête à l'italienne que met en scène le modeste mais sympathique Steno en 1977 ? Pas grand chose si ce n'est que le film survit encore grâce à son excellente distribution (Mastroianni, Ustinov, Ursula Andress, Agostina Belli et Brialy !) qui anime cette enquête policière languissante davantage portée sur la pyschologie de ses protagonistes que sur l'action. Bref ici, on est pas chez Umberto Lenzi et le Marcello n'est (heureusement) pas Luc Merenda ! Non sans un certain humour, Steno film à la hauteur de ses personnages, dont on suit les diverses rencontres souvent avec amusement, au point que la résolution des crimes en devient presque accessoire. Malgré le prestige de ses comédiens, le film demeure franchement méconnu et mérite bien (au moins) une vision, quand bien même celui-ci n'a rien d'essentiel. Mais encore fois, le climat politique de l'Italie des années 70 est brossé avec justesse et sorbriété.